Kintsugi, fêlures d’enfance
Les Ateliers Frappaz accueillent, du 27 janvier au 1er février 2025, la Compagnie International Alligator (la CIA) pour sa création Kintsugi, fêlures d’enfance, une pièce autour des abus sexuels et des traumatismes enfouis. Une sortie d’atelier se tiendra, vendredi 31 janvier, dans nos locaux.
« Kintsugi » est le nom d’un art ancestral japonais qui répare les pots cassés avec de la poudre d’or. Les cassures sont ainsi magnifiées, soulignées.
Il en faut de la force pour rouvrir les valises de l’enfance, surtout lorsqu’elles ne contiennent pas que des jouets mais plutôt des douleurs indicibles. Frédéric Michelet revient, à travers Paul, son double fictionnel, sur des souvenirs enfermés à double tour, le harcèlement, un incendie, l’amnésie traumatique, des vertiges. Il sera question, dans Kintsugi, du courage de dire le viol subi dans sa chair adolescente. Le spectacle propose, ce faisant, une écriture de l’intime, un écho à tant de drames, une parole ouverte, une main tendue, une réparation.
« Paul se perdait parfois dans sa tête. Confondant passé et présent. Il vivait entouré de fantômes. Il se demandait s’il avait eu raison de briser ses silences. Alors, il se remémorait les dizaines de gamins qu’il avait croisé́ et les milliers qu’il ne connaissait pas, et qui comme lui avaient tenté́ d’étouffer, d’enfermer leurs blessures.
C’est beau la mer, c’est beau le ciel, c’est beau le mois de juin. C‘est beau les gens. »
Sortie d’atelier
vendredi 31 janvier
18h30
Équipe artistique
Texte et jeu Frédéric Michelet
Collaboration mise en scène Laure Caillet
Regards extérieurs Cécile Magnen, Laura Dahan (les Fugaces), Sarah Daugas (Marzouk Machine), Amandine Barillon (le Petit Monsieur)
Directrice de production Anne Belliard
Administration Marie Garnier
Ce projet est soutenu par l’Atelline — scène conventionnée d’intérêt national.