Résidence d’écriture de Jean-Luc Raharimanana

Événement


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Date

lundi 3 février 2025 - samedi 22 février 2025

Résidence d’écriture de Jean-Luc Raharimanana

Les Ateliers Frappaz confient une commande d’écriture à Jean-Luc Raharimanana, poète et auteur malgache. Il sera, du 3 au 22 février, en résidence d’écriture. Il écrira une pièce pour la rue et partagera son univers auprès de jeunes du lycée Faÿs (Villeurbanne).

Jean-Luc Raharimanana bénéficiera d’un accès, durant sa période de résidence, à la Villa Gillet (maison européenne et internationale des écritures contemporaines, à Lyon) et au Rize (lieu de mémoires, de cultures et d’échanges, Villeurbanne). Ce projet fait l’objet d’une bourse du Centre national du livre (CNL).
Un comptoir des vivants se tiendra, mercredi 19 février au P’tit Bistroy (Villeurbanne)

Jean-Luc Raharimanana est romancier, essayiste et poète. Il est également l’auteur de pièces de théâtre, de contes musicaux et metteur en scène. Il crée, en 2014, la compagnie SoaZara. Il a fondé les éditions Project’îles avec le poète Nassuf Djailani avant de rejoindre Asmodée Edern éditions à Bruxelles (Belgique). Il parraine et co-dirige, depuis 2004, le festival Plumes d’Afrique.
Parmi ses œuvres :
La Voix, le loin (2022)
Soonoo (jeune public, 2021)
Parfois le vide (2018)
Rano rano (2016)
Il a créé l’installation La Voix, le Loin, 100 poèmes qui entremêle la poésie, la photographie, la vidéo, la sculpture et la musique (musée de Bibracte, Centre d’art et du paysage de Vassivière 2021, Médiathèque de Bandrélé 2022, musée de la photographie de Madagascar, 2023).
Il a co-écrit le film L’île rouge de Robin Campillo (2023).


Projet de résidence d’écriture à l’école

L’inatteignable oubli et la violence du monde (titre provisoire, recueil de nouvelles, monologue)

Quand vous venez d’une partie du monde où hier n’a été qu’un essai et que la nuit en jumelle de la mort vous assaille, vous savez que le mieux c’est d’oublier. Mais la violence du monde vous tient en alerte, insomnie après insomnie, regard après regard. Pour commencer, oui, il ne faut rien faire, observer, se tourner vers soi, et ce je, le tenir debout. Écrire une dizaine de textes courts, sous entre nouvelles et monologues, sur d’immobilisme créateur, où la résilience est de tenir d’abord dans la beauté. Tout est du réel, un feu de cheminée à travers la vitre, la couleur est énergie et fluctue, mais notre œil ne la perçoit pas cette fluctuation permanente, rien ne se fixe, et pourtant s’emparer et fixer, s’emparer et laisser libre. Oublier les autres feux, la guerre, la terre qui brûle, les morts dans les mines de smartphones. Perdre la notion du réel, et ne plus voir en nous ces saletés qu’il faut jeter aux décharges. Puis, étrangement, se rendre disponible pour un moment de récit, un instant de nous, un de nos visages, un de nos passages dans cette traversée de la violence. Voudrons-nous confondre cet instant avec nos vérités ? Est-ce ainsi que nous mourrons dans l’acception des jours d’hui ?
— Jean-Luc Raharimanana


Comptoir des vivants

Sciures de la gorge
Traversée sur un poème musical, 45mn (suivie d’une discussion).

Tenir sur les mots, tenir sur le beau. Tenir sur le sens et détraquer les sens. Grincer des cordes, caresser la voix. Hurler sur les murmures des feuilles mortes de tant de pénurie d’encre et d’horizon. Sciures de la gorge, la voix, le dit, le partagé. Raharimanana regarde le réel et ne cesse de sonder le verbe qui le hante. Il écrit, joue de son instrument, le marovany, cithare malgache, qu’il promène d’un pays à un autre, d’un continent à un autre, tel à un aède, nomade et sauvage, récitant les ruines, grattant les sons du désert qui se lèvent dans les esprits, à la rencontre du passant, dans le sas des bars ou dans un coin de jardin.
— Jean-Luc Raharimanana

19 février, 19h
45 minutes (suivi d’une discussion)
P’tit Bistroy
44 avenue Marc Sangnier
69100 Villeurbanne